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Travail à faire par écrit : les questions sur le corpus de poèmes sur les fonctions du poète et de la poésie. (1 fichier à télécharger)
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Des exercices sur la versification et les figures de style : à faire au traitement de texte sans imprimer (2 fichiers à télécharger)
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La poésie travaille sur la langue et utilise de nombreuses figures de style, qu'il faut savoir reconnaître. Voici un rappel des principales figures de style, et des exercices. Vous pouvez aussi consulter le manuel Bordas p. 48 à 51.
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Les principales figures de style
I. Figures lexicales
comparaison : établit un rapport entre comparé et comparant au moyen d'un élément comparatif (comme, ainsi que...)
métaphore : établit un rapport entre comparé et comparant sans élément comparatif. Le comparé n'est pas toujours présent (métaphore in absentia ou implicite) : « le soleil du matin Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle ».
personnification (cas particulier de métaphore ; assimile le comparé à une personne) les pleurs de l'aube
allégorie : présente une abstraction sous une forme concrète : « Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille »
périphrase : l'espoir du laboureur = la moisson ; le roi des animaux = le lion
gradation : je me meurs, je suis mort, je suis assassiné
euphémisme : atténue le sens d'un mot qui évoque une chose désagréable ; le malin pour le diable ; partir pour mourir
métonymie : transfert par lequel, au lieu du mot propre, on emploie un mot qui a un rapport avec celui-ci.
Nous avons bu une bonne bouteille. (contenant pour désigner le contenu)
Montrez-moi votre travail (cause pour le résultat)
du cognac (lieu d'origine)
un Picasso (le peintre pour le tableau)
une fine lame, une grande plume (instrument utilisé, pour la personne)
synecdoque : cas particulier de métonymie, dans lequel on désigne le tout par une partie ou une qualité
une voile : un bateau
une lame : une épée
un bleu de travail : un vêtement bleu
un bronze : une statue de bronze
II. Figures syntaxiques
inversion : Périsse le Troyen, auteur de nos alarmes
chiasme : construction croisée : La neige fait au nord / ce qu'au sud fait le sable.
anaphore : Marcher à jeun, marcher vaincu, marcher malade
III. Figures phonologiques
allitération : répétition de sons consonantiques : Aboli bibelot d'inanité sonore
assonance : répétition de sons vocaliques
Avec des feuilles dans sa barbe / Et ses yeux creux qui vous regardent (assonance en e / eu)
Exercices
1. Synecdoque ou métonymie ?
Mettez en gras les mots qui sont des métonymies , en italique les synecdoques.
a) Tant de fiel entre-t-il dans l'âme des dévôts ?
b) Il envoya une flotte de cent voiles au Péloponnèse
c) Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir
Je le remets au tien pour venger et punir.
d) Enfin, j'ai quitté la robe pour l'épée.
e) Depuis plus de six mois éloigné de mon père,
J'ignore le destin d'une tête si chère.
2. Métaphore ou comparaison ?
Mettez en gras les métaphores, en italique les comparaisons.
a)Tandis que près de moi les petits sont joyeux
Comme des oiseaux sur les grèves
Mon cœur gronde et bouillonne, et je sens lentement,
Couvercle soulevé par un flot écumant,
S'entrouvrir mon front plein de rêves.
b) Et des rires s'élevèrent, pareils au clapotement des flots.
c) Les claviers résonnaient ainsi que des cigales.
d) Et la Sainte-Chapelle a l'air de s'envoler.
3. Expliquez les métaphores : quel est le point commun entre comparant et comparé ? A quel domaine le comparant appartient-il ? (sensation visuelle, auditive … ; sentiment ; champ lexical particulier). Qu'est-ce que l'auteur veut évoquer ?
a) Le couchant est si beau parmi les arbres d'or qu'il ensanglante.
b) Une autre étoile filante patina d'un bord à l'autre de la nuit.
c) L'herbe verte, le lierre, le chiendent, l'églantier sauvageon
Font, depuis trois cents ans, l'assaut de ce donjon.
d) J'entends vibrer d'un moucheron l'arabesque sonore.
e) Ces yeux sont des puits faits d'un million de larmes.
f) Une bise cinglante cisaille les visages.
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Revoyez les notions essentielles sur la versification dans le manuel Bordas p. 235.
Quelques exercices pour vous entraîner : à faire sans imprimer, directement au traitement de texte.
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Exercices sur la versification
I. Le compte des syllabes
1. Mettez en gras les syllabes dans lesquelles on prononce le e muet. (les vers sont des alexandrins)
a) O ma mère ! - Hé bien ! Quoi ? - Le temple est profané.
b) La vieille femme assise au seuil de sa maison
c) Ma sève refroidie avec lenteur circule.
d) La terre jeune encore et vierge de désastres
e) Si tu n'aimes un père, au moins redoute un juge.
2. Mettez en gras les mots qui contiennent une diérèse, en italiques ceux qui contiennent une synérèse
a) Et je laisse les dieux bruire et bougonner.
b) Quand je tiens un bon duel, je ne le lâche pas.
c) Exhale comme un son triste et mélodieux.
d) Sotte discrétion ! Je voulus faire accroire
Qu'un poète n'est bizarre et fâcheux qu'après boire.
e) Mais quoiqu'ils n'aient pas mis mon cœur dans tes liens.
f) Et le temple déjà sortait de ses ruines.
II. Les rimes
1. Ces rimes sont-elles défectueuses, pauvres, suffisantes, riches ?
défectueuse
pauvre
suffisante
riche
somptueux – monstrueux
trône – colonne
faim – parfum
merci – Poissy
estoc – stock
défunt – parfum
bleue – émue
subtile – rutile
drapeau – chapeau
trouvé – rêvée
étagée – attachée
express – s'empresse
méritait – chérissait
parti – converti
2. (facultatif) Reconstituez les vers de ce poème en changeant l'ordre des mots de chaque strophe.
Indices :
Les vers sont des octosyllabes.
Les rimes masculines (M) et féminines (F)sont organisées ainsi : FMMF - MFFM - FMMF - MFFM - FMMF – MFFM
Commencez par repérer les rimes.
Voici la Jeanne qui, à califourchon sur son âne, part avec sa mère-grand, au petit jour, pour la foire de Saint-Laurent.
Déjà les coqs ont sonné la diane. C'est l'heure du réveil. Au premier soleil il n'est pas de ferme bressane qui ne s'ouvre.
Les lourds charriots vont roulant en longue file, sur la grand'route. Gens et bêtes, chacun caracolant, s'empresse vers la ville.
Ici un grand bouc maigre à barbe rousse, ses vieilles cornes en arrêt, apparaît, grave et lent, près d'un agneau qui se trémousse.
C'est une chèvre folle qui grappille, plus loin, à tous les buissons, un jeune veau qui cabriole, une truie et ses nourrissons.
Puis, barrant le chemin, leur bâton noueux à la main, viennent laboureurs, valets de charrue, à face rougeaude et bourrue.
III. Le rythme
1. Mettez en gras les mots en rejet, en italiques les mots en contre-rejet.
a) Tout mot
Etait un duc et pair, ou n'était qu'un grimaud
b) J'ai connu l'an dernier un jeune homme nommé
Mardoche
c) Les derniers traits de l'ombre empêchaient qu'il ne voie
Le filet.
d) Cette troupe s'enflait en avançant, de sorte
Qu'on eût dit qu'elle avait l'Afrique pour escorte.
e) Et certes ce n'est pas nous qui
Nous piquons d'être psychologues.
f) Et les triomphateurs sous les arcs triomphaux
Tombaient ; elle changeait en désert Babylone.
g) Alors le mort sortit du sépulcre ; ses pieds
Des bandes du linceul étaient encor liés.
2. Quel est l'effet de l'enjambement dans les exemples suivants ?
a) Un rat des plus petits voyait un éléphant
Des plus gros et raillait le marcher un peu lent
De la bête de haut parage.
b) Nul n'échappe.Arrêtez ! Il faut payer, de gré
Ou de force, en passsant dans le noir bois sacré.
c) Pour que le cèdre altier soit dans son droit, il faut
Le consentement d'un brin d'herbe.
d) Ce n'est pas une taille avantageuse, c'est
Mon âme que je cambre ainsi qu'en un corset.
3. Indiquez les coupes par un /. Mettez en gras les mots qui sont mis en valeur.
a) Rien n'était si beau que vos envolées
Dans le grand soleil de l'après-midi.
b) Le sang de vos rois crie et n'est point écouté.
c) Tes bassins endormis à l'ombre des grands arbres
Verdissent en silence au milieu de l'oubli.
d) Ils trottent, tout pareils à des marionnettes,
Se traînent, comme font les animaux blessés.
e) C'est de beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est,par un ciel d'automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles.
f) Quand Marco pleurait, ses terribles larmes,
Défiaient l'éclat des plus belles armes.
g) Un air bien vieux, bien faible et bien charmant,
Rôde discret, épeuré, quasiment.
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Voici un ensemble de poèmes du XVIème siècle au XXIème siècle (recopiés ci-dessous. Lisez-les attentivement et répondez aux questions suivantes :
Questions sur le corpus
1. Pour chaque poème, identifiez la forme du poème, le type de strophe, le type de vers (voir manuel Bordas p. 233 et 235)
2. Quels sont les auteurs qui expriment leur vision du poète ? Précisez la conception du poète de chacun de ces auteurs.
3. En quoi le texte de Ponge est-il un poème ?
4. A partir de ce corpus, qu'est-ce qui fait la valeur de la poésie ?
1. Clément Marot « Petite épître au roi », Les Epîtres, 1518
En m'ébattant je fais rondeaux en rime,
Et en rimant bien souvent, je m'enrime ;
Bref, c'est pitié d'entre nous rimailleurs,
Car vous trouvez assez de rime ailleurs,
Et quand vous plait, mieux que moi rimassez,
Des biens avez et de la rime assez :
Mais moi, à tout ma rime et ma rimaille,
Je ne soutiens (dont je suis marri) maille.
Or ce me dit (un jour quelque rimart)
« Vien ça, Marot, trouves tu en rime art
Qui serve aux gens, toi qui as rimassé ?
- Oui vraiment, réponds-je, Henry Macé ;
Car, vois-tu bien, la personne rimante
Qui va au jardin de son sens la rime ente,
Si elle n'a des biens en rimoyant,
Elle prendra plaisir en rime oyant.
Et m'est avis, qui si je ne rimois,
Mon pauvre corps ne serait nourri mois,
Ne demi-jour. Car la moindre rimette,
C'est le plaisir, où faut que mon ris mette. »
Si vous supplie, qu'à ce jeune rimeur
Fassiez avoir par sa rime heur,
Affin qu'on dise, en prose ou en rimant ;
« Ce rimailleur, qui s'allait enrimant,
Tant rimassa, rima et rimonna,
Qu'il a connu quel bien par rime on a. »2. Victor Hugo, extrait de Les Rayons et les Ombres, 1840
Peuples ! écoutez le poète !
Écoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
Des temps futurs perçant les ombres,
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n’est pas éclos.
Homme, il est doux comme une femme.
Dieu parle à voix basse à son âme
Comme aux forêts et comme aux flots. […]3. Charles Baudelaire, « Les fenêtres », Petits Poèmes en prose, édition posthume 1869.
Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n'est pas d'objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu'une fenêtre éclairée d'une chandelle. Ce qu'on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.
Par-delà des vagues de toits, j'aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j'ai refait l'histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
Si c'eût été un pauvre vieux homme, j'aurais refait la sienne tout aussi aisément.
Et je me couche, fier d'avoir vécu et souffert dans d'autres que moi-même.
Peut-être me direz-vous : « Es-tu sûr que cette légende soit la vraie? » Qu'importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m'a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?4. Francis Ponge, "Le pain", Le Parti pris des choses., 1942
La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes.
Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses... Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente.
Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois.
Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable...
Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation.
5. Raymond Queneau, extrait de Pour un art poétique, 1948
Prenez un mot prenez en deux
faites les cuir' comme des oeufsprenez un petit bout de sens
puis un grand morceau d'innocence
faites chauffer à petit feu
au petit feu de la technique
versez la sauce énigmatique
saupoudrez de quelques étoiles
poivrez et mettez les voiles
Où voulez vous donc en venir ?
A écrire Vraiment ? A écrire ?6. Louis Aragon, « Strophes pour se souvenir », Le Roman inachevé, 1956
Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servi simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.
7. Alain Bosquet, « Passage d’un poète », Un jour après la vie, 1984
Le poète est passé : un remous dans l'argile
se dresse en monument,
avec soudain le bras qui se profile,
la lèvre et l'oeil aimants.
Le poète est passé : le ruisseau qui hésite,
devient fleuve royal ;
il n'a plus de repos ni de limites ;
il ressemble au cheval.
Le poète est passé : au milieu du silence
s'organise un concert,
comme un lilas ; une pensée se pense,
le monde s'est ouvert.
Le poète est passé : un océan consume
ses bateaux endormis.
La plage est d'or et tous les ors s'allument
pour s'offrir aux amis.
Le poète est passé : il n'est plus de délire
qui ne soit oeuvre d'art.
Le vieux corbeau devient un oiseau-lyre.
Il n'est jamais trop tard
pour vivre quinze fois : si le poète hirsute
repasse avant l'été,
consultez-le car de chaque minute
il fait l'éternité.
8. Baudelaire, L'albatros, Les Fleurs du Mal, 1857
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
9. Jacques Roubaud, Le lombric, Les Animaux de tout le monde, 2004
Dans la nuit parfumée aux herbes de Provence,
le lombric se réveille et bâille sous le sol,
étirant ses anneaux au sein des mottes molles
il les mâche, digère et fore avec conscience.
il travaille, il laboure en vrai lombric de France
comme, avant lui, ses père et grand-père ; son rôle,
il le connaît. Il meurt. La terre prend l'obole
de son corps. Aérée, elle reprend confiance.
Le poète, vois-tu, est comme un ver de terre
il laboure les mots, qui sont comme un grand champ
où les hommes récoltent les denrées langagières;
mais la terre s'épuise à l'effort incessant !
sans le poète lombric et l'air qu'il lui apporte
le monde étoufferait sous les paroles mortes.
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