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La versification
Revoyez les notions essentielles sur la versification dans le manuel Bordas p. 235.
Quelques exercices pour vous entraîner : à faire sans imprimer, directement au traitement de texte.
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Contenu recopié ci-dessous :
Exercices sur la versification
I. Le compte des syllabes
1. Mettez en gras les syllabes dans lesquelles on prononce le e muet. (les vers sont des alexandrins)
a) O ma mère ! - Hé bien ! Quoi ? - Le temple est profané.
b) La vieille femme assise au seuil de sa maison
c) Ma sève refroidie avec lenteur circule.
d) La terre jeune encore et vierge de désastres
e) Si tu n'aimes un père, au moins redoute un juge.
2. Mettez en gras les mots qui contiennent une diérèse, en italiques ceux qui contiennent une synérèse
a) Et je laisse les dieux bruire et bougonner.
b) Quand je tiens un bon duel, je ne le lâche pas.
c) Exhale comme un son triste et mélodieux.
d) Sotte discrétion ! Je voulus faire accroire
Qu'un poète n'est bizarre et fâcheux qu'après boire.
e) Mais quoiqu'ils n'aient pas mis mon cœur dans tes liens.
f) Et le temple déjà sortait de ses ruines.
II. Les rimes
1. Ces rimes sont-elles défectueuses, pauvres, suffisantes, riches ?
défectueuse
pauvre
suffisante
riche
somptueux – monstrueux
trône – colonne
faim – parfum
merci – Poissy
estoc – stock
défunt – parfum
bleue – émue
subtile – rutile
drapeau – chapeau
trouvé – rêvée
étagée – attachée
express – s'empresse
méritait – chérissait
parti – converti
2. (facultatif) Reconstituez les vers de ce poème en changeant l'ordre des mots de chaque strophe.
Indices :
Les vers sont des octosyllabes.
Les rimes masculines (M) et féminines (F)sont organisées ainsi : FMMF - MFFM - FMMF - MFFM - FMMF – MFFM
Commencez par repérer les rimes.
Voici la Jeanne qui, à califourchon sur son âne, part avec sa mère-grand, au petit jour, pour la foire de Saint-Laurent.
Déjà les coqs ont sonné la diane. C'est l'heure du réveil. Au premier soleil il n'est pas de ferme bressane qui ne s'ouvre.
Les lourds charriots vont roulant en longue file, sur la grand'route. Gens et bêtes, chacun caracolant, s'empresse vers la ville.
Ici un grand bouc maigre à barbe rousse, ses vieilles cornes en arrêt, apparaît, grave et lent, près d'un agneau qui se trémousse.
C'est une chèvre folle qui grappille, plus loin, à tous les buissons, un jeune veau qui cabriole, une truie et ses nourrissons.
Puis, barrant le chemin, leur bâton noueux à la main, viennent laboureurs, valets de charrue, à face rougeaude et bourrue.
III. Le rythme
1. Mettez en gras les mots en rejet, en italiques les mots en contre-rejet.
a) Tout mot
Etait un duc et pair, ou n'était qu'un grimaud
b) J'ai connu l'an dernier un jeune homme nommé
Mardoche
c) Les derniers traits de l'ombre empêchaient qu'il ne voie
Le filet.
d) Cette troupe s'enflait en avançant, de sorte
Qu'on eût dit qu'elle avait l'Afrique pour escorte.
e) Et certes ce n'est pas nous qui
Nous piquons d'être psychologues.
f) Et les triomphateurs sous les arcs triomphaux
Tombaient ; elle changeait en désert Babylone.
g) Alors le mort sortit du sépulcre ; ses pieds
Des bandes du linceul étaient encor liés.
2. Quel est l'effet de l'enjambement dans les exemples suivants ?
a) Un rat des plus petits voyait un éléphant
Des plus gros et raillait le marcher un peu lent
De la bête de haut parage.
b) Nul n'échappe.Arrêtez ! Il faut payer, de gré
Ou de force, en passsant dans le noir bois sacré.
c) Pour que le cèdre altier soit dans son droit, il faut
Le consentement d'un brin d'herbe.
d) Ce n'est pas une taille avantageuse, c'est
Mon âme que je cambre ainsi qu'en un corset.
3. Indiquez les coupes par un /. Mettez en gras les mots qui sont mis en valeur.
a) Rien n'était si beau que vos envolées
Dans le grand soleil de l'après-midi.
b) Le sang de vos rois crie et n'est point écouté.
c) Tes bassins endormis à l'ombre des grands arbres
Verdissent en silence au milieu de l'oubli.
d) Ils trottent, tout pareils à des marionnettes,
Se traînent, comme font les animaux blessés.
e) C'est de beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est,par un ciel d'automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles.
f) Quand Marco pleurait, ses terribles larmes,
Défiaient l'éclat des plus belles armes.
g) Un air bien vieux, bien faible et bien charmant,
Rôde discret, épeuré, quasiment.
Tags : –, mot, grand, rimes, gras
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